La très célèbre franchise sur les petites créatures Minimoys va prochainement connaître un spin-off… mais horrifique. Si la saga Arthur et les Minimoys s’adressait principalement à un public jeune, le revirement des producteurs vers un tout autre genre semble bien bizarre : Pourquoi faire ce Arthur, Malédiction si ce n’est pour encaisser beaucoup de recettes d’exploitation à partir d’un budget de production faible ? Dans la lignée de l’efficacité budgétaire de Blumhouse Productions, Luc Besson tente désormais de capitaliser sur le genre du found-footage pour renflouer ses pertes personnelles, au plus mal depuis ses derniers loupés (Valérian ; Anna).
Après avoir tutoyé les sommets avec son Lucy (458 millions de dollars de recettes mondiales), Luc Besson est redescendu sur Terre avec l’immense loupé de Valérian : La Cité des Mille Planètes qui aura presque mis EuropaCorp en banqueroute. Deux ans plus tard, le cinéaste aura essayé de fournir au public un Nikita 2.0 avec « Anna », sans que cela ne soit un succès non plus. Très prochainement, nous le retrouverons aux manettes d’un film appelé Dogman dont voici le synopsis : « Abîmé par la vie, un garçon grandit et trouve son salut grâce à son amour pour les chiens ».
Il faut savoir que Arthur et les Minimoys est une franchise qui tient particulièrement à cœur au cinéaste. Il s’agissait d’abords d’une saga littéraire pour enfants, qu’il a co-écrit avec Céline Garcia entre 2002 et 2005 mais qui aura donné naissance à trois films, entre 2006 et 2010. Le premier film aura rapporté 111 millions de dollars au box-office pour 68 millions de budget. Le second, quant à lui, aura fait perdre 30 millions d’euros à EuropaCorp tandis que « La Guerre des Deux Mondes » aura pris un tollé critique et remboursé seulement la moitié de son budget, là aussi d’une soixantaine de millions d’euros.
Face aux importants budgets engagés pour chaque film Arthur et les Minimoys, c’est donc Arthur : Malédiction, un spin-off horrifique qui verra le jour.
L’histoire : Alex est un jeune homme âgé de 18 ans. C’est un grand fan de saga cinématographique fantastique Arthur et les Minimoys depuis des années. C’est alors que son groupe d’amis lui propose de se rendre dans la maison abandonnée où le film a été tourné. Ils ignorent qu’ils vont tomber dans une machination mortelle.
Exit donc les petits bonhommes imaginaires, c’est plutôt une conspiration meurtrière qui devraient être au cœur du film, où les antagonistes pourraient bien être des membres de la tribu Indigène ayant aidé Arthur dans la saga, voire même un Maltazard revenu dans le monde des humains. Outre l’inintérêt total pour ce spin-off qui arrive comme un cheveu sur la soupe, cela démontre bien que Luc Besson est en panne d’inspiration pour retrouver des projets capable de cartonner à grande échelle, si bien qu’il décide alors de singer la mécanique de production de Blumhouse : lancer un found-footage à petit budget pour récupérer un paquet d’argent. Le budget de Arthur : Malédiction est d’à peine 2,4 millions d’euros.
Sauf que Arthur : Malédiction arrive avec plus de 13 années de retard. Le found-footage est déjà bien installé au cinéma avec Blumhouse (Paranormal Activity) et on ne voit pas ce que le film de Barthélémy Grossmann pourrait apporter de plus. Dans une approche ressemblante à « Blair Witch », le film semble capitaliser sur des gros plans des protagonistes effrayés, un décor sombre et naturel et des jumps-scares à répétition. Une nouvelle bande-annonce sera diffusée le 13 Mai, pour ce film qui sortira dans nos salles dès le 29 Juin prochain.