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Juste la fin du monde – notre critique du dernier Dolan

Réalisateur autant vénéré que pourfendu, Dolan est de retour avec Juste la fin du monde, adapté de la pièce du même nom de Jean-Luc Lagarce en 1990. Pour quel résultat finalement ?

Juste la fin du monde – notre critique du dernier Dolan
Juste la fin du monde – notre critique du dernier Dolan

Dans ce huis-clos pessimiste, Xavier Dolan multiplie les doubles connotations dans chacune de ses scènes pour tenter de nous conduire vers des chemins de lecture différent des autres longs-métrages dramatiques que nous avons en France. Malgré des qualités évidentes en termes scénaristiques, le film n’en laisse pas moins sceptique, devant un enchevêtrement de postures artistiques qui peuvent laisser le spectateur circonspect devant l’excessivité et l’auto-suffisance de certaines séquences.

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Dolan est considéré comme le nouveau génie du cinéma Français. Mérité diront certains, excessif diront d’autres. Sauf que nous considérons que Juste la fin du monde n’est pas, malgré ses qualités, le chef-d’oeuvre que beaucoup s’évertuent de souligner. Le réalisateur Québecois reprends beaucoup le style de ses anciens films, quitte à vraiment dévelloper une trop grosse redondance dans sa posture narrative. Reprenant trop de codes de Mommy notamment dans le traitement des personnages, quitte à nous lasser de voir trop souvent des films 2.0 de leurs prédécesseurs. Enfin, Juste la fin du monde diffère de sa filmographie par l’ambiance instaurée, le souci est qu’elle ne fonctionne jamais. Pris dans huis-clos aux côtés de personnages aux caractères douteux, le film pêche par l’omniprésence de séquences mettant en exergue une certaine tendance à la contemplation Mallickienne (des jeux de regards de plusieurs minutes, des incursions de bribes de scènes qui laissent sceptiques comme le tube Moldave Dragosta din tei d’Ozone ou une certaine lenteur dramatique à nous dérouler une symbolique que nous avons déjà initialement bien compris (Lorsque mère et fils se prennent dans leurs bras).

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Le côté contemplatif nous est donc servi à outrance, comme si la démarche de Dolan n’était pas sincère et qu’il souhaitait nous prendre de haut vis-à-vis d’une situation qui méritait beaucoup plus d’authenticité au niveau des choix de réalisations. Par cette trop grande tendance à « métaphoriser » chacun de ses parti-pris, Dolan ennuie, face au fait que sans cesse il nous déporte loin d’un axe narratif clair. Les personnages bénéficient aussi d’un traitement douteux. Si l’on peut effectivement se pencher sur les symboliques sous-jacentes qui permettent d’étayer leurs psychologies, force est de constater que beaucoup ne remplissent qu’une strate stéréotypée de caractère. Marion Cotillard est insupportable en coincée bégayante sous le joug de son mari, Nathalie Baye cabotine avec excès pendant le premier tiers du film, Léa Seydoux se complait dans son rôle d’ado rebelle et Vincent Cassel fait du Vincent Cassel, à savoir le rôle de l’aîné du mari antipathique, alignant punchlines sur punchlines, pour tenter de nous arracher des rires face à la dramatisation de la situation. Tous sont foncièrement peu intéressant dans leurs rôles mis à part un Gaspard Ulliel démentiel.

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Les choix techniques, de plus, desservent le côté authentique du film. Dolan calibre ses scènes pour avoir une symbolique forte, mais du coup, on ressent clairement l’impact négatif sur la narration, censée parler à tout le monde. Le réalisateur abuse sur les jeux de lumières et sur un filtre sépia plutôt moyen pour des changements de ton que l’on arrive à constater (notamment dans le climax final) pour nous montrer que, justement, le drame s’accentue donc on change de photographie. Le côté pédant de certaines utilisations de procédés techniques dénature complètement la modestie du film. Enfin, pour un réalisateur qualifié de petit génie, rien n’est transcendant au niveau des prises de vues.

Plutôt surcôté pour nous, Juste la fin du monde est un film qui possède certes d’indéniables qualités, mais qui pêche lourdement par plusieurs faussetés au niveau de ses intentions ainsi qu’une trop grosse tendance à vouloir élitiser les codes de lectures de la plupart de ses scènes, alors que dans leurs fondements, on peut facilement capter l’essentiel du propos dramatique.

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