Dans la famille Nolan on fait du bon boulot, et le petit frère n’a rien à envier au grand comme le démontre ce sublime premier épisode.
AMERICAN DREAM
A l’image d’un jurassic Park, qui promettait aux visiteurs de déambuler au milieu de dinos, ce parc prend des airs de RPG (role playing game) live géant dont tous les PNJ (personnages non jouables) seraient des androïdes plus vrais que nature! Et c’est la que le bas blesse, car au même titre que Jurassic Park, rien ne va se dérouler comme prévu car la nature va trouver son chemin dans les circuits imprimés des hôtes du parc.
C’est dans les vieux pot…
Indéniablement, Nolan et Abrams, maîtrisent de bout en bout le projet et le moins que l’on puisse dire c’est que la série place la barre très haute en terme de qualité, tant esthétique que scénaristique. Malgré une sensation constante de déjà vu, on ne s’ennuie pas une seconde, rien d’inutile et l’envie d’en savoir plus grandie à chaque nouvelle scène.
Bien entendu les références du genre sont légions, de Blade Runner à Ghost In The Shell, la série puise dans l’imagerie de ses aînés en la réinventant et se démarquant du même coup.
Le Syndrome de Pinnocchio
Malgré cet ensemble d’apparence parfait, on voit les ficelles. Pas au niveau effets spéciaux et visuels qui sont tout simplement magnifiques, mais au niveau narratif. Ici, pas de prise de risque et on sent que les créatifs utilisent les méthodes maintes fois utilisées dans les autres show de manière outrancière, guns-boobs-blood sont ici lancés sans forcement servir le propos et auraient pu être esquivés sans dénaturer le fond de l’intrigue. Mais il faut assurer l’entertainment et c’est bien dommage.
Le robot qui tire plus vite que son processeur
L’ambiance sonore est de qualité et colle parfaitement à l’atmosphère générale, parfois discrète, parfois entêtante. la bande son est juste et renforce l’aspect cyclique des événements et ne manquera pas de rester dans la tête de plus d’un spectateur. La reprise de PAINT IT BLACK ne colle cependant pas au reste car trop évidente.
Avec ce pilote plus que convaincant, Westworld prend la place qu’il annonçait et possède les qualités nécessaires pour prendre la suite des grandes séries actuelles. Quelques bémols vite oubliés ne viennent pas ternir le plaisir de voir la vision de Nolan sur un sujet qui semble avoir été exploré sous tous les angles.
Du grand et bon spectacle, servi efficacement par un casting aux petits oignons et une technique irréprochable bien que très familière. Une chose est sûre, c’est que les spectateurs ciblés forment un éventail suffisamment large pour assurer le succès.