Relecture du film de science-fiction de 1973 avec Yul Brynner, ce Westworld pourrait facilement faire oublier son statut de remake.
Robots, flingues et cow-boys:
Westworld revisite la trame de base du long métrage original en lui ajoutant tout ce qui pourrait lui assurer son succès, à savoir: des effets spéciaux efficaces, une histoire plus aboutie grace au format série, et des personnages plus nombreux et travaillés.
Gros succès à l’époque, le Westworld d’origine (Mondwest en France) a même eu droit à une suite: Futureworld. Ici la production de HBO et J.J. Abrams va travailler un matériau déjà bien abouti pour en accentuer la portée scénaristique et en accentuer la profondeur de son sujet : la créature se retournant contre son créateur.
Loin de la créature de Frankenstein, le rebelle androïde apparait ici sous la forme de cow-boys renégats souffrant d’un bug matriciel et amenant leur conscience à se développer, les portant naturellement à la révolte.
Enfermés dans un parc à thème, proposant une aventure la plus immersive qu’il soit, les robots, menés par un Ed Harris froid comme jamais, vont dans un premier temps s’en prendre aux touristes avant de mener leur colère contre leur créateur incarné par Anthony Hopkins.
Tuer le père:
Eraflant au passage l’éthique des avancées en matière de robotique et de transhumanisme tout en piochant de part et d’autre dans l’univers de la science-fiction impliquant des robots conscients tels que: Terminator, Blade Runner ou encore I Robot et Almost Human, on ne peut cependant s’empecher de faire un parallèle évident avec Jurassic Park et l’échange entre le Pr. John Hammond et Ian Malcolm: « Quand ils ont ouvert Disneyland, rien ne marchait! » -« Peut être, mais quand les pirates se détraquaient ils ne dévoraient pas les touristes! ».
Westworld la série, abordera certainement son sujet de manière moins légère que son prédecesseur cinématographique et sera beaucoup plus intense et chargé émotionellement. Tout en nous lachant au passage une dose de morale ronflante sur le fait que l’homme ne doit pas jouer à dieu.
Un casting trois étoiles, une production qui n’a plus rien à prouver, au service d’une histoire qui se démarquait déjà des autres à l’époque. Nul doute que cette version saura ravir les fans du genre et conquérir un nouveau public.
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Et pour les curieux, l’original:
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