S’intéresser à cet acteur, c’est prendre en compte une grande partie d’une filmographie américaine diverse et variée, mais ayant toujours des fils directeurs, à savoir une grande modernité dans les sujets et metteurs en scène. C’est se pencher aussi sur un cinéma américain en constante mutation des années 1990 à nos jours et dont le dernier film « Suicide Squad » fait l’objet de vives critiques aux USA (Gros succès public mais les fans purs et durs considèrent qu’il n’est pas assez fidèle au comics DC originel).
Voilà un acteur polymorphe né en 1971 en Louisiane, un artiste complet tout comme Dennis Hopper, à la fois musicien, réalisateur, graphiste, documentariste…un acteur qui a explosé depuis ces 15 dernières années dans des rôles marquants comme ceux d’ « American Psycho », « Fight Club », « Requiem for a dream » ou même « Panic Room ».
Il joue souvent des rôles de cinglés ou de névrosés où son physique malléable fait merveille, comme dans le dernier « Suicide Squad ». Rôle du Joker jeune où il fait des merveilles pour un acteur qui aime les performances à controverse. Rôle émotionnel, mais aussi rôle à oscar comme dans « Dallas Buyers Club »(2013) où il campe, avec dignité, un transgenre atteint du SIDA. Personnage pour lequel Jared Leto a reçu un Oscar en 2014, tout comme Mathew Macconaughey en cowboy solitaire séropositif.

Personnage aux multiples facettes: acteur mais aussi musicien rock, avec son groupe « Thirty seconds to mars », groupe qui eut maille à partir (procès) avec son distributeur « VIRGIN RECORDS » en 2008, et dont Jared Leto en a fait un documentaire, nommé « Artifact » qui développe cette idée que les groupes de rock sont hyper-dépendants de leur maison de disque et que cela influe sur leur processus créatif, à fois visuel et musical.
Univers visuel du groupe pris en charge par Jared Leto, car c’est lui-même, sous le pseudonyme de Bartholomew Cubbins, qui réalise les clips du groupe ; en fait, de véritables courts métrages. Ainsi, son physique androgyne lui permet de jouer des rôles ambigus, où se mélange masculinité et féminité comme Héphestion dans « Alexandre » (2004), général macédonien, ami et amant d’Alexandre.
Lord of War (2005)

La Ligne rouge (1998)

Mr Nobody (2009)

