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Pinocchio : Âge tendre et tête de bois

Sur internet, Disney surfe sur le tombereau d’inepties entourant la diffusion du teaser de la version live de La petite sirène et de la polémique stérile autour de l’ethnie du personnage principal. Dans le même temps, Le Pinocchio en prises de vues réelles a pris ses quartiers sur la plateforme Disney+. Si l’ensemble n’est pas parfait, on constate que cette relecture/adaptation 2022 du classique animé de 1940 parviens malgré ses quelques défauts à se hisser au rang des live-action réussis, sans parvenir à égaler l’original.

Comment résister à cette bouille?

Déclinée maintes et maintes fois à l’écran, l’histoire de Collodi est connue de tous, et les personnages de la version animé de Disney ont bercés l’enfance d’une quantité incalculable de spectateurs à travers le monde. Des personnages appréciés et détestés par des générations qui attendent de voir à l’écran une version réaliste et convaincante. Pari presque réussi pour Robert Zemeckis qui, malgré la présence à l’écran de son complice Tom Hanks pour interpréter un Geppetto doté d’un backround narratif beaucoup plus sombre que sa version animé, ne semble pas avoir été au bout du projet tant certains passages semblent baclés. Les effets numériques soufflent le chaud et froid en alternant souci du détail et vide absolu. Quelques soucis de montage cassent également le rythme et gêne la lecture, sans pour autant être pénibles. Si vous n’avez pas les yeux sur rotules, cela passe inaperçu.

Les détails apportés à Jiminy sont bluffants.

Pinocchio, personnage central et petit défi visuel d’une version live, est relativement beau, très lisse tout en captant une palette d’expressions plus que raisonnable. Aussi attachant que sa version animée, certains plans sont la copie conforme de l’original, tant dans la gestuelle que dans les dialogues et expressions. Loin d’être raté, le petit pantin aurait mérité un peu plus de détails et de textures, surtout quand on a Robert Zemeckis aux manettes. Gros point faible au niveau technique, la gestion des échelles et des interactions avec les personnages réels, en particulier lorsque Geppetto attrape Pinocchio, de même lorsque Le cocher et Crapule sont sensés regarder Pinocchio dans les yeux, le résultat est hasardeux et cela se voit à l’écran. Des petits détails, qui n’empêchent pas d’apprécier le spectacle.

Bien plus menaçant et imposant dans la version animée.

Si d’un point de vue technique le film semble avoir sous exploité les capacités de son réalisateur. Du point de vue des personnages et de la narration c’est maitrisé. De Jiminy Cricket au Cocher en passant par Grand Coquin, les personnages emblématiques du récit sont attachants et apportent la dynamique nécessaire à l’ensemble pour fonctionner. L’ajout des personnages de Sofia la mouette, et de Fabiana la ballerine, sont dispensables mais apportent un peu de réconfort et de légèreté dans les aventures du pantin.

Le dessin animé prend vie dans un véritable copié-collé sur cette séquence.

Seuls Stromboli et Monstro peinent à convaincre. Le premier par le surjeu gestuel de Giuseppe Battiston qui empêche de rendre Stromboli vraiment menaçant, et le second par l’absence de dimension et d’épaisseur qu’aurait du renvoyer Monstro. Sans doute un acte délibéré du réalisateur, qui en édulcorant ses antagonistes, et en éclaircissant ses décors, s’assure de ne pas effrayer les plus jeunes spectateurs. Pour ce qui est des méchants réussi, Le cocher, interprété par Luke Evans, tape dans le mille, car il est le plus inquiétant. Image perfide de la tentation sur l’île aux plaisirs, les détails visuels et les apparitions, même brèves, du personnage en font un élément mémorable du récit, et la petite chanson du cocher n’est pas déplaisante non plus.

La transformation de Crapule est le parfait exemple du bon et du mauvais en matière d’effets numériques.

L’affaire de la Fée Bleue interprétée par une actrice noire avait fait grincé des dents nombres de spectateurs. Pourtant le résultat à l’écran est sans appel, ça ne gêne en rien. L’interprétation de Cynthia Erivo est juste, sans excès, et beaucoup plus dynamique que la fée d’albatre, un brin figée du dessin animé. De plus, le temps d’apparition à l’écran du personnage ne justifie en rien le remue-ménage autour de sa couleur de peau. A croire que Disney a jouer la carte de la fenêtre d’Overton sur ce personnage secondaire avant de sauter dans le grand bain avec sa petite sirène, n’en déplaise à certains, seule compte la performance et le résultat final.

une polémique inutile autour d’un personnage assez secondaire.

Malgré ces nombreux petits défauts, le film reste un bon petit divertissement familial, qui permet de découvrir l’histoire pour les plus jeunes et d’apporter quelques détails sympathiques au classique. Si la fin peut paraitre abrupte et très différente du dessin animé, on reste dans la dynamique installée et Zemeckis ne s’attarde pas sur la conclusion. Des personnages comme Sophia sentent la pirouette pour esquiver une séquence sous-marine couteuse, et il faut bien admettre que Disney est le pro du merchandising à peine camouflé, car après visionnage, entre les coucous plein de références de Geppetto, Pinocchio bien sûr, mais aussi Jiminy, Grand Coquin et Gédéon, Cléo et Figaro, tout est taillé pour de la peluche et du merch de compétition. Quand on voit la pauvreté de contenu de l’atelier de Geppetto à Disneyland, ça marche un peu sur la tête cette histoire. Ce Pinocchio reste un très bon moment à prendre pour ce qu’il est, même si cela reste compliqué de ne pas le mettre en comparaison avec le classique animé.

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