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Prey : Résurrection d’une franchise que l’on croyait perdue

Prey © Disney
Prey © Disney

Depuis bien longtemps la licence Predator avait des sursauts de présence sur nos écrans à grand coup de nanars vite vus et vite oubliés. On avait quasiment fait une croix sur l’espoir de revoir un jour un film à la hauteur du premier opus réalisé par John Mc Tiernan avec sa testostérone en bandoulière et des punchlines made in 80’s en pagaille, ou, au pire des cas, du second, réalisés par Stephen Hopkins qui, bien que maladroit sur bien des aspects, avait le mérite d’entrainer le Yautja dans une jungle urbaine surchauffée. Pourtant Dan Trachtenberg, qui avait déjà étonné son monde avec le très bon 10 Cloverfield Lane, parvient à retrouver l’essence de la créature et de la licence en plaçant son récit il y a 300 ans, au coeur de la nation Comanche.

Plus rudimentaire et primitif le Predator nouvelle cuvée n’en est pas moins doté d’un arsenal à toute épreuve et il n’hésite pas à s’en servir. Traque, mise à mort et recueil de trophées sont au menu de ce SF/Action aux choix artistiques bien définis et assumés de bout en bout par un réalisateur qui sait ou il veut emmener son public. La créature est bien présente et plus badass que jamais, avec un look plus roots. Si l’absence de canon à plasma et un bio-casque plus primitif pouvaient refroidir les puristes tatillons, voir la bête en action dissipe les craintes avec du sang et des membres sectionnés. Petit rappel: le film est fortement déconseillé aux plus jeunes spectateurs, ne venez pas vous plaindre d’éventuels cauchemars.

La gueule de porte-bonheur a toujours autant la classe. © Disney

Bien loin de reprendre l’idée du gros bourrin bodybuildé pour tenir tête au chasseur de l’espace, on suit ici Naru, interprétée par l’excellente Amber Midthunder, qui se retrouve aux prises avec la menace que représente l’arrivée du Predator et les preuves qu’elle doit amener à son peuple pour mériter d’être considérée comme une chasseuse à part entière. Si l’aspect Girl Power peut sembler lourdaud de prime abord, l’évolution de Naru et les rivalités avec les autres chasseurs du clan, et en particulier son frère, sont suffisamment habiles pour ne pas alourdir la narration avec des mise en avant féministes superflues. Pas de fioritures ni de concessions, Dan Trachtenberg va droit au but et offre au spectateur ce qu’il est venu chercher.

Cette référence au second Predator laisserait-elle présager une suite ? © Disney

Le choix d’un personnage principal féminin avait déjà été fait maladroitement dans Alien vs Predator sans pour autant marquer les esprits. De nos jours et wokisme ambiant oblige, les détracteurs du film auraient tendance à mettre le doigt sur le personnage principal en le trouvant illégitime. Une fermeture d’esprit qui empêche de profiter du spectacle assez éloigné des conventions Disney pour faire illusion et offrir un Predator de qualité qui rattrape les bouzins précédents.

On n’est clairement pas venu pour enfiler des perles. © Disney

Si l’ensemble est de très bonne facture il n’est cependant pas irréprochable et quelques couacs d’effets numériques, en particulier la scène de l’ours qui souffle le chaud et froid par l’irrégularité de ses effets, n’est pas « The Revenant » qui veut. Quelques lourdeurs également à l’introduction des trappeurs sans pour autant casser le rythme. Les séquences s’enchainent sans réel temps mort en maintenant la pression, et la menace qui pèse sur l’ensemble des personnages est palpable du début à la fin.

Une séquence épique, lésée par des effets irréguliers. © Disney

Pour ce qui est des références, sans être légion il y en a quelques-unes, de la célèbre phrase de Schwarzy : »Si ça saigne, on peut le tuer. », à la blessure que s’inflige Billy (Sonny Landham) sur le torse, en passant bien sûr par l’énigmatique pistolet offert à Harrigan (Danny Glover), Trachtenberg fait dans le feutré et la discrétion pour implicitement rendre hommage à ses ainés. Ici encore, le parti pris de références discrètes est maîtrisé à la perfection et elles jalonnent le film pour les plus observateurs.

Une blessure qui traverse les époques. © Disney

Sans être le film de l’année ni le meilleur film de la franchise, Prey s’éloigne des précédents opus pour revenir aux fondamentaux des films du genre et s’impose comme le digne successeur des premiers Predator qui ont fait le succès de la licence, avec ses partis pris et sa direction artistique maîtrisée. Soit on aime soit on déteste et un second visionnage permet de trancher, mais cette nouvelle mouture mérite néanmoins qu’on s’y attarde.

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