Galactus de Marvel Comics est l’un des plus grands et des plus méchants antagonistes à n’avoir jamais menacé la planète Terre. Il a fait ses débuts en 1966 dans l’histoire en trois parties des Quatre Fantastiques #48-50, communément appelée « La Trilogie Galactus » qui est peut-être l’un des arcs narratifs les plus importants et les plus influents de l’histoire de la bande dessinée. Bien qu’il soit considéré comme un méchant, le géant violet de Marvel n’est pas vraiment un méchant.
Galactus ne dévore pas les planètes par méchanceté, il le fait parce qu’il est un élément central de l’univers lui-même et tous les mondes qu’il consomme sont destinés à devenir le carburant pour créer le prochain univers. Cela soulève toutefois une question : pourquoi un dieu cosmique essentiel à l’équilibre de la réalité ressemblerait-il à un humain portant une armure violette ? La réponse est simple : ce n’est pas la véritable apparence de Galactus.
En tant qu’être abstrait, comprendre comment fonctionne l’anatomie de Galactus est une tâche difficile, mais quelqu’un doit bien le faire. Dans le numéro 262 des 4 Fantastiques, l’écrivain John Byrne a décidé d’expliquer la raison de la conception humanoïde de Galactus. Le numéro, intitulé « Le procès de Red Richards », raconte l’arrestation de M. Fantastique et du reste de sa famille par l’Empire Shi’ar pour avoir sauvé la vie de Galactus dans le numéro 244. Comme Galactus était craint dans tout le cosmos pour avoir détruit d’innombrables planètes, les Shi’ar ont forcément reproché à M. Fantastique d’avoir permis à Galactus de continuer à vivre.
Le procès était présidé par d’autres êtres cosmiques, dont Odin, le père de Thor, Uatu Le Gardien, un être cosmique moins puissant que Galactus, et même l’écrivain John Byrne en personne. Au milieu du procès, Galactus fait une apparition, c’est là qu’il fut révélé que chacune des dizaines de races extraterrestres présentes au procès a perçu différemment le dévorateur de mondes.
Cette révélation est brillante, car elle permet de souligner la nature extraterrestre de Galactus, mais surtout l’importance cosmique du personnage, l’aura divin qui entoure cet être sans égal lui insufflant réellement un air de Dieu Cosmique de tous les êtres vivants. Le reste du numéro était consacré à Galactus plaidant son innocence et prenant la défense de Red Richards, le défendant comme un homme bon et honorable qui se lierait même d’amitié avec le dévorateur de mondes. Le procès de M. Fantastique s’achève finalement lorsque l’Éternité, un autre être abstrait et « frère » de Galactus est appelé à défendre le droit de Galactus à exister.
Éternité décide de partager la « vérité cosmique » avec les mortels réunis au procès, et en un bref instant, chaque être vivant est sensibilisé à l’unicité universelle de tous les êtres. Ce moment suffit à convaincre les chiites que la présence de Galactus est cruciale pour la survie de l’univers, et lui et M. Fantastique sont tous deux acquittés. Galactus n’a peut-être pas encore fait ses débuts au sein du MCU, mais grâce à Éternité et à M. Fantastique, les personnages de l’univers Marvel comprennent maintenant à quel point Galactus est important pour le maintien de l’équilibre du cosmos.
