Justin Kurzel, réalisateur de l’excellente revisite de Macbeth (2015) est un jeune réalisateur qui avait une esthétique propre, une empreinte cinématographique particulière et méritait de connaître des louanges pour son travail. Il a cependant connu l’enfer en se voyant confier l’adaptation d’Assassin’s Creed (2016) qui s’est prit un monumental tollé critique (18% d’avis positifs sur Rotten Tomatoes) en plus d’un faible score au box-office (240 millions de recettes pour 125 de budget hors marketing). Justin Kurzel est revenu, au micro du podcast The Fourth Wall, sur cet échec :
« Il y a certains aspects du jeu que tout le monde imaginait devenir fantastiques dans le film. Je crois que le défi, c’était que les idées du jeu étaient en fait très compliquées. Vous avez deux mondes différents : le monde moderne avec Callum Lynch, qui va dans l’Animus pour revenir à une période passée de l’histoire. Pour être honnête, c’est la raison pour laquelle la plupart des joueurs jouent au jeu : pour être immergé dans une période historique typique. L’équilibre entre le temps consacré à l’histoire dans le présent et le temps consacré à l’histoire dans le passé était donc très compliqué à trouver, et montrer comment les deux périodes interagissent l’une avec l’autre est devenu la partie la plus compliquée de l’écriture du scénario »
Il a aussi confier qu’un format autre que celui cinématographique conviendrait le mieux aux aventures des Assassins et des Templiers.
« J’ai repensé à ces adaptations littéraires. Comment prendre 600 ou 700 pages et les compresser en une heure trente ? Parfois je crois qu’il faut tout déconstruire et approcher cela de manière plus facile. Peut-être qu’Assassin’s Creed fonctionnerait mieux sous la format série. Peut-être qu’il y a un moyen de simplifier le concept pour en saisir l’essence. Je ne pense pas que l’on ait creusé le sillon suffisamment pour espérer une suite. »
