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BLACK PANTHER – CRITIQUE (Sans Spoils)

Voici enfin notre critique du dernier Marvel Studios. Alors, ce verdict ?

Il s’est fait attendre depuis de trop nombreuses années au cinéma, et le voici qui débarque enfin dans nos salles obscures. Suite au visionnage des dernières bandes-annonces bourrées d’effets spéciaux, nous craignions de voir un énième long-métrage tout droit sorti du moule « Marvel Studios » qui ne sait changer ses recettes depuis 10 ans. En est-il de même pour Black Panther ? Oui… et non. Explications.

Le film démarre par un premier prologue subtil sur l’origine du Wakanda, expliqué par T’Chaka à son fils T’Challa, suivi d’un second prologue fort intéressant se déroulant en 1991 dans un quartier d’Oakland, mettant en scène T’Chaka, le Black Panther de l’époque (interprété par Atwanda Kani), ainsi que N’Jobu, frère de T’Chaka et père de Killmonger, interprété par le talentueux Sterling K.Brown (La loi et l’ordre, American Wives, Whiskey Tango Foxtrot, Marshall, The Predator) et Zuri (Denzel Whitaker que l’on a pu voir dans Warrior et The Great Debakers).

Ce prologue est sans nul doute l’un des plus efficaces de la franchise avec celui de Captain America : The Winter Soldier. Rappelons qu’Oakland a vu naître le mouvement révolutionnaire Black Panther Party en 1966, ainsi que Ryan Coogler, le réalisateur de Black Panther, en 1986.

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Le long-métrage suit ensuite son cours, de Londres au Wakanda, en passant par la Corée, nous présentant le reste du casting, composé à 95 % de comédiennes et comédiens afro-américains, ivoiriens et guyanais hautement talentueux. L’inoubliable Angela Bassett (Malcolm X, Strange Days, Contact, The Score, Notorious Big, American Horror Story) dans le rôle de la mère de T’Challa, le talentueux Michael B. Jordan (Chronicle, Fruitvale Station, Les 4 Fantastiques, Creed) dans le rôle d’Erik Killmonger, l’authentique Forest Whitaker (Ghost Dog, Panic Room, The Shield, Le Majordome, Les Brasiers de la Colère, Premier contact, Rogue One) dans le rôle de Zuri, le charismatique Isaach De Bankolé (Une nuit sur Terre, Ghost Dog, Coffee and Cigarettes, Casino Royale, Le Scaphandre et le Papillon) et le prometteur Daniel Kaluuya (Kick-Ass 2, Sicario, Get Out).

Mention spéciale au top 3 de ce casting, grâce à une ingénieuse écriture de personnages féminins aussi badass que profonds, et à leurs époustouflantes interprétations : Lupita Nyong’o (12 Years a Slave, Star Wars Episode VII et VIII, Le Livre de la Jungle) dans le rôle de Nakia, Dania Gurira (Walking Dead, The visitor, Mother of George, All Eyez on Me) dans le formidable rôle d’Okoye, la cheffe guerrière de la garde royale, et la magnifique et ô combien talentueuse Letitia Wright (Top Boy, Black Mirror, The Passenger, Ready Player One) dans le rôle de Shuri, l’ingénieuse petite sœur de T’Challa qui est la Q/Lucius Fox du Wakanda.

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Bien évidemment, n’oublions pas le retour du noble Chadwick Boseman dans le rôle de T’Challa, le Black Panther actuel (42, Get on Up, Message from the King, Marshall), ainsi que Martin Freeman (Love Actually, Hot Fuzz, Sherlock, la trilogie Le Hobbit, Fargo) dans le rôle d’Everett Ross, et le mythique Andy Serkis que nous prenons plaisir à retrouver dans le rôle d’Ulysse Klaue depuis son apparition dans Avengers : L’ère d’Ultron.
D’ailleurs, notre plaisir semble également partagé par ce dernier, manifestement ravi d’incarner ce rôle qui le change de ses interprétations en motion capture (Gollum, King Kong, Caesar, Le Capitaine Haddock, etc), malgré quelques tics qui font parfois tomber le personnage dans la caricature. Pour en revenir à Michael B. Jordan, il nous livre ici une des meilleures interprétations pour un bad guy du MCU, grâce à une psychologie et des motivations qui permettent de changer la donne concernant la gamme de némésis plus affligeants les uns que les autres au fil des longs-métrages de l’écurie. Il était temps, surtout après dix années…

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Saluons également le travail de Ruth E. Carter pour la conception des costumes qui s’avèrent authentiques et fabuleux, tant pour le personnage de Black Panther que pour Nakia, Shuri, les cinq tribus du Wakanda et bien sûr Okoye (le meilleur costume du film). Il ne serait pas étonnant de la voir nominée pour l’Oscar des meilleurs costumes l’année prochaine (récompense qu’elle mérite amplement).

La composition musicale de Ludwig Göransson (Community, 30 minutes maximum, Fruitvale Station, Creed, Death Wish), le talentueux compositeur attitré de Ryan Coogler, est on ne peut plus authentique et fidèle aux thèmes abordés et à la culture africaine. L’utilisation de mélodies tribales et de chants africains est l’un des grands points positifs du film, nous dépaysant totalement. Un travail qui était évidemment nécessaire pour Black Panther, permettant de nous proposer auditivement une gamme d’instruments encore inutilisée dans un blockbuster.

Une composition plus que bienvenue, plaisante au plus haut point, jouant également sur des notes classiques et épiques qui rappellent par moments le travail de John Williams sur les épisodes IV, V et VI de Star Wars. Après son brillant travail sur Creed, Göransson nous prouve une fois encore son talent et sa recherche passionnée.

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La première déception du film vient de Ryan Coogler lui-même. Réalisateur pourtant talentueux, il se contente ici de se fondre dans le moule des réalisations lisses de Marvel Studios, malgré quelques idées de mises en scène ingénieuses qui, hélas, se comptent sur les doigts de la main. Lui, qui nous a habitués à une parfaite maîtrise ne serait-ce que lors des matchs de boxe de Creed (dont le fameux plan-séquence inoubliable), nous livre ici des séquences d’action brouillonnes. Un réel gâchis quand on connaît son talent novateur. Espérons qu’il puisse améliorer cela pour la réalisation du deuxième opus.

La seconde déception vient des effets spéciaux plus que médiocres, et de l’utilisation excessives de fonds verts, qui sont loin d’être discrets et efficaces, tout comme ceux utilisés pour les reshoots de Josh Whedon dans Justice League. À l’instar du dernier film de DC, les CGI nuisent clairement au film qui se devait pourtant de symboliser la nature et les terres africaines de manière authentique, et ce n’est nullement le cas ici, puisque la majorité des scènes se déroulant au Wakanda ont été tournées sur fond vert. Incompréhensible…

En conclusion, Black Panther est l’un des rares films de Marvel Studios qui tente de sortir du lot. Certes, Ryan Coogler se contente ici de respecter le cahier des charges (nous sommes loin de ses authentiques réalisations sur Fruitvale Station et Creed), mais il aura fallu attendre un casting composé à 95 % de comédiennes et comédiens d’origine afro-américaine pour avoir une distribution de haute qualité chez Marvel. Ajoutez à cela des messages politiques et culturels intelligents, une composition musicale travaillée avec ses sonorités tribales et autres chants africains, ainsi qu’un féminisme plus que bienvenu, et vous obtenez un blockbuster plutôt novateur, malgré un concentré nauséabond d’effets spéciaux et une structure narrative assez classique, notamment dans son climax. Black Panther n’en reste pas moins un puissant étendard face au white washing et à la misogynie hollywoodienne. À classer près du seul long-métrage authentique du studio : Captain America : Le Soldat de l’Hiver.

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