Tel Louis de Funès dans la Grande Vadrouille (chacun ses références), Ubisoft a caché son jeu. Il est arrivé à l’E3 avec un tiroir plein de nouvelles licences, inattendues, peu motivantes ou carrément intrigantes. C’était l’E3 2017 d’Ubisoft et c’est réussi, mais pas parfait.
Dès le départ, Ubisoft aligne la cartouche Mario+Rabbids : Battle Kingdom. Dès le départ, crochet d’Ubisoft qui frappe fort. La salle s’enflamme, il faut aimer, mais c’est Nintendo, forcément ça parle aux nostalgiques. Et là, l’improbable se passe, Miyamoto arrive. Accueillir le sage Shigeru sur sa scène, papa de Mario, Zelda et compagnie, faut quand même être un poids dans le monde vidéo ludique.
Si l’entretien s’éternise un peu, je tiens à souligner la présence très touchante du lead developer du jeu, montré à la caméra et profondément ému que Shigeru Miyamoto le félicite pour son travail. C’était beau, sincère et c’est la preuve que les jeux sont souvent faits par des fans. A noter aussi que Nintendo donne le feu vert pour l’utilisation de Mario et ça c’est quand même très fort et une belle marque de reconnaissance de la part de Big N.
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C’est évidemment une exclusivité Switch. Même si la DA est propre c’est tout de même un peu mou. En termes de gameplay, on se rapproche vraiment d’un X-Com-like très fluide avec malgré tout un manque de pêche. Des arbres de compétences seront de la partie opposant Mario et les Lapins Crétins à d’autres lapins aux différentes formes renvoyant à l’univers Mario. Pourquoi pas !
En quatre minutes de conférence, Ubisoft fait mieux que toutes les autres qui ont eu leur fulgurance. En quatre minutes et après un entretien un peu longuet entre Guillemots et Miyamoto, Ubisoft montre qu’il maîtrise l’exercice de la conférence E3. Du jeu, de la présentation et des infos pratiques qui défilent sur des bandeaux, c’est tout bon.
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Assassin’s Creed Origins est, encore une fois, développé par le studio à l’origine de Black Flag. Il proposera un monde vivant, qui n’a pas besoin du joueur pour s’occuper et ça c’est top. Les animaux se chasseront, les gens vaqueront à leurs occupations et on ne demande qu’à le découvrir. De sortie le 27 octobre 2017.
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The Crew 2 s’offre un trailer pêchu présentant les nouveaux moyens de transport du jeu avec de l’aérien et du marin. C’est à voir, mais il va falloir réussir toutes les différentes conduites d’ici début 2018.
South Park l’Annale du Destin sortira le 17 octobre et si c’est comme le Bâton de la Vérité en mieux, c’est un grand oui. On note aussi l’apparition de la nouvelle IP Transference, un jeu VR. Avec notamment au casting Elijah Wood, a-t-on là un jeu FMV, avec des séquences filmées ? Dans une pure ambiance 90’s, on demande à en voir plus. On passera vite sur Just Dance afin d’enchaîner sur une extension pour Steep sur les Jeux Olympiques d’Hiver (logique) disponible le 5 décembre. Pour finir ce petit pararagraphe de vrac, on notera une séquence de gameplay Far Cry 5. Vous aurez des coéquipiers dont un chien, c’est sympa, mais si c’est comme les autres en mieux, ce sera très vite redondant.
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Skull and Bones, nouvelle licence d’Ubisoft pose problème. C’est la tâche dans cette conférence. Ce n’est ni plus ni moins qu’un multi sur la base des combats navals d’Assassin’s Creed Black Flag. Juste non. Les jeux de pirate n’ont pas le vent en poupe (award de la blague 2017), Skull and Bones est un World of Warships à la sauce Ubisoft, un Sea of Thieves sans le fun de la coop sur le bateau. Ce sont les mêmes mécaniques que Black Flag, les mêmes assets, c’en est tellement flagrant que c’est dommage. C’est illisible en plus alors il va falloir convaincre parce que là, c’est mal parti.
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Avec le moteur de The Division, Ubisoft s’est mis au boulot sur une nouvelle licence. Ça ressemble à No Man Sky, mais c’est en prime un toy-game dans la veine de Skylanders où l’on fabrique son vaisseau. En outre sur Switch vous pourrez le construire directement sur votre manette. Vous êtes heureux ? Votre porte-monnaie ne le sera pas quand votre enfant découvrira ce jeu. Commencez à économiser, ça arrive durant l’été 2018.
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Le « one more thing » ? Ni plus ni moins que Beyond Good and Evil 2. Yep, ça envoie clairement du feu ! Le premier opus était un succès d’estime, marquant, pas parfait, mais juste assez inspirant pour réussir à cristalliser une attente autour d’un probable deuxième opus. C’est un prequel, cela se passe avant Beyond Good and Evil et le joueur sera plongé en pleine science-fiction aux commandes d’un équipage de pirates de l’espace. On ne se voilera pas la face, la chef des Space Monkeys, Dakini, sera très probablement la mère de Jade. La direction artistique est fabuleuse avec du multiculturel à foison. Des statues de Ganesh avec des écrans de publicité holographiques ? Vous êtes dans Beyond Good and Evil. Par contre du multi serait prévu ce qui n’est pas très foufou.
Conclusion : Wahou, excepté Skull and Bones, Ubisoft maîtrise clairement son sujet. Avec Miyamoto au début et BGE 2 à la fin, Guillemot frappe dans la fourmilière un grand coup et annonce la couleur à venir pour le futur de l’éditeur. Sony fera-t-il l’exploit ?