À des années-lumière du DC cinematic universe et des différentes séries de superhéros de l’écurie DC comics, sombres et résolument matures, Powerless se pose comme une fleur au milieu du champ de bataille, en suivant les (més)aventures d’Emily Locke et de ses collègues de Wayne Security. Filiale de Wayne Entreprises spécialisée dans la conception de gadgets et équipements de protection des populations contre les dommages collatéraux occasionnés par les fréquents combats opposant superhéros et super vilains.
Créée par Ben Queen et diffusée sur NBC, la sitcom inspirée de l’univers DC fourmille de références geeks, mais comporte également quelques défauts. Malgré la présence de quelques superhéros secondaires, les effets et costumes sont médiocres et recentrent l’essentiel de la série sur la comédie. La section recherche et développement de Wayne security est au coeur des petites intrigues, prétextes à une succession de gags à la qualité en dents de scie. On passe allègrement de la répartie bien sentie et efficace, au gag pataud et souvent au ras des Paquerette. L’ensemble est sauvé de justesse par le duo Hudgens/Tudyk qui brille par l’égo et le crétinisme de leurs personnages.
Fortement inspiré de Dorothy du Magicien d’Oz,Emily Locke( Hudgens) aborde avec naïveté la population blasée de Charm City et ne fait pas l’unanimité en tant que chef d’équipe en raison de sa candeur exaspérante. Personnage dynamique et ultra positif du groupe, Hudgens trouve ici un rôle à sa mesure et apporte une touche de fraîcheur au milieu d’une équipe composée de stéréotypes maladroitement construits et surjoués.
Mais la véritable pépite de ce show reste sans nul doute Vanderveer Wayne, cousin plus ou moins éloigné de Bruce Wayne. Bien que secondaire, ce personnage interprété par un Alan Tudyk, plus en forme que jamais, vole la vedette par des fulgurances d’une bêtise incalculable et un jeu d’acteur qui devrait servir d’exemple aux autres membres du casting. Déjà connu dans l’univers geek pour avoir participé à la série Firefly de Joss Whedon, l’acteur enchaine les seconds rôles au cinéma et brille dans l’univers du doublage de film d’animation. Ses dernières prestations sont le poulet un brin dérangé Hay-Hay de Vaiana et le droïde ultra charismatique K2-SO du Rogue One : A Star Wars Story.
La sitcom de NBC doit encore faire quelques efforts pour convaincre. Sa vision de l’homme de la rue à la merci des dommages collatéraux dût au super- affrontements dans la petite ville fictive de Charm City impose son style décalé et gentillet malgré un manque de conviction général dans les premiers épisodes. Qualité d’écriture inégale et un jeu à améliorer pour une sitcom bancale, mais attachante. Elle peut toutefois rectifier le tir en travaillant son rythme et espérer obtenir une seconde saison. À voir surtout pour ses « inside jokes » autour de l’univers DC et Alan Tudyk qui laisse littéralement exploser son talent comique.