Un épisode 3 époustouflant qui prouve que les moyens mis en oeuvre par les showrunners de FX sont à la hauteur du projet.
LIMITLESS
Si le début de l’épisode peut sembler classique et nous permet d’en apprendre plus sur l’institut du Dr Bird et de certains de ses occupants, la seconde partie est tout bonnement extraordinaire. Télépathie, télékinésie, téléportation, les pouvoirs de David semblent sans limites et s’adaptent à ses besoins immédiats, basés généralement sur l’auto défense. La psyché confuse du personnage l’empêchant toujours d’avoir le contrôle de ses facultés. L’entourage de David en revanche, conscient de la menace qu’il représente au fur et à mesure de leurs recherches, décide d’explorer sa mémoire et trouver ce qui déclenche ses dons. David est alors mis sous tranquillisants pour empêcher tous barrages psychiques.
L’ANTRE DE LA FOLIE
Cette exploration psychique est un pur moment de maîtrise visuelle et narrative. Ouvertement inspirée d’INCEPTION de Christopher Nolan, la plongée dans les souvenirs de l’esprit torturé et labyrinthique de David est d’une noirceur angoissante. La sensation de confinement et de terreur cachée est palpable et il apparait clairement que David est pris au piège de son propre esprit.
MONSTRES ET COMPAGNIE
Les monstres qui habitent les recoins mémoriels de David semblent sortir d’un cauchemar de Stephen King. Le démon aux yeux jaunes, sorte d’ogre aux dimensions variables, est le croque-mitaine du héros. Il apporte une dimension quasi horrifique à ce dédale de souvenirs. L’enfant le plus furieux du monde apporte lui aussi son lot de terreur. Issu d’un livre pour enfants fictif, d’un genre assez malsain, que le père de David, dont nous ne savons toujours rien, lui lisait avant de dormir. Symbole des peurs enfantines, ce personnage est d’une efficacité redoutable à l’écran.
Cet épisode aux allures de cauchemars, grâce à une réalisation impeccable et des effets spéciaux aux petits oignons, apporte à la série une note d’épouvante maîtrisée et inattendue. Ici encore, les perceptions du spectateur sont brouillées pour mieux le surprendre et on ne sait plus faire la distinction entre la réalité et le résultat des pouvoirs de David, qu’il est bien souvent seul à percevoir. Le détail est poussé jusqu’à changer progressivement le format de limage, passant du 4/3 au 16-9eme. Le show montre ici à quoi s’attendre pour la suite et fait monter la qualité d’un cran, tout en cachant plus d’un tour dans son sac. Une véritable réussite qui convaincra les spectateurs dubitatifs sur l’avenir de cette série qui n’a certainement pas fini de nous surprendre.
