Selon un nouveau rapport, Activision Blizzard utilise la technologie de suivi de la santé sur ses employés, bien que le service ne soit pas obligatoire au sein de la firme. La société utilise principalement l’application Fitbit, qui offre une quantité effarante d’informations aux cadres du puissant éditeur de jeux vidéos. Elle permet par exemple de suivre les grossesses de leurs employées et d’orienter les soins de ces dernières.
Lourdement critiqué, Blizzard annonce des bénéfices records alors même que la société procède à un licenciement de plus de deux cents employés.
Activision Blizzard dispose d’une liste complète d’outils de suivi de la santé dans lesquels elle encourage ses employés à s’inscrire. Selon l’article diffusé par le Washington Post, Blizzard utilise des outils de suivi qui renseignent sur la santé mentale, les habitudes de sommeil, l’alimentation, l’autisme et les soins du cancer. En ce qui concerne Ovia (application bien-être), Activision Blizzard offre des cartes-cadeaux d’un dollar par jour aux employés qui décident de l’utiliser. L’application suit les femmes qui essaient de concevoir après la naissance d’un premier enfant, et les informations qu’elle acquiert incluent l’horaire de sommeil, l’alimentation, le poids, l’humeur, l’apparence de leur liquide cervical et même lorsqu’elles ont des relations sexuelles. Selon Milt Ezzard, vice-président de la section des bénéfices mondiaux de la firme, les employés ont très bien reçu la proposition de la structure et auraient déjà adhéré à la technologie proposée.
Chaque fois que nous avons présenté quelque chose, il y a eu un tollé :
« Vous êtes en train de fouiller dans nos vies. »
Mais nous avons pris le temps de sensibiliser le personne, leur faire comprendre que c’était destiné aux personnes volontaires, qu’aucune arme à feu n’était braquée sur eux et que nous allions les récompenser s’ils adhéraient.MILT EZZARD
Rapport inquiétant. Alarmant même, qui en dit long sur l’avenir et les ambitions démesurées des grandes compagnies de ce monde. Plus dangereux encore, le contrôle de l’information d’un employeur sur son salarié et l’intrusion sur la vie privée sont les grands débats majeurs de notre temps. Et cela ne va pas en s’améliorant.