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#1 DE L'ACTUALITÉ CINÉMA ET SÉRIES

Cinéma

SHE HULK: De mastodonte badass à Ally Mc Woke

Déjà trois épisodes de disponibles sur Disney+ et le constat se veut toujours aussi déprimant. Disney/Marvel et Kevin Feige en tête, comptent bien ruiner l’héroïsme épique tel qu’on le connait depuis le début du MCU. Rien n’est épargné au public dans ce spectacle navrant. Combats terminés avant d’avoir commencés, humour de fond de tiroir et situations de malaise en pagaille, voila à quoi on peut résumer cette version de Miss Hulk, sensée remplacer le Hulk original à terme dans les nouveaux Avengers. L’influence d’Ally McBeal est clairement établie depuis longtemps, mais le résultat n’est pas à la hauteur.

Une apparition anecdotique de Titania, qui fera certainement à nouveau parler d’elle. Dans un autre accoutrement, espérons le.

Héroïne créée par Stan Lee et John Buscema en 1980, Miss Hulk a su faire sa place au sein des vengeurs, sans jamais faire d’ombre aux autres ni se laisser marcher sur les pieds. Elle a tous les éléments narratifs pour une bonne production live, et en plus, c’est la cousine de Hulk, rien de mieux pour raccrocher cette nouvelle production aux anciennes et en faire un ensemble cohérent. C’est malheureusement sans compter sur les hordes de scénaristes venus piétiner les anciens et monter un semblant de personnage qui se veut haut en couleurs, mais demeure désespérément fade et dénué de tout ce qui faisait le charme du personnage des comics. Bien que la série n’apporte absolument rien au genre, il est à noter que Tatiana Maslany interprète correctement le rôle, autant en Jennifer Walters qu’en Miss Hulk, dommage que son interprétation se fasse au service d’une série aussi vide. Rien a voir avec sa féminité ou autre facilité du genre, le personnage est attachant, sympathique, mais sans charisme.

Prêt pour la version pacifique de l’Abomination?

Bien qu’en transparence on retrouve les éléments standards d’une production super-héroïque, à savoir l’acquisition de super-pouvoirs, l’acceptation des dits pouvoirs par le personnage et le développement qui en découle, tout est ici tronqué, tourné en dérision et perd, de ce fait, en impact dramatique. Certes la série se veut cool et dans l’air du temps, mais elle s’efforce de surfer sur le vide absolu des codes culturels actuels. Pas de profondeurs, ni de réflexions sur la situation, le show enchaine les gags et les happenings cousus de fil blanc sans aucune dimension narrative ou dramatique. Et ce ne sont pas les 2 ou 3 traversées du quatrième mur pour s’adresser directement au public qui sauvent quoi que ce soit.

Du Colosse de Jade au Bouffon Vert, notre géant vert a pris cher.

Pour ce qui est de la dérision, le gros lot échoue à Hulk qui est mis à mal dès le premier épisode. Loin de la force brute inhérente au personnage, on est ici face à un smart Hulk enchainant pilates et martinis sur une plage au Mexique afin d’expliquer à sa cousine Jennifer Walters, comment maitriser ses pouvoirs nouvellement acquis à la suite d’un accident de la route. Tout irait à peu près bien si cette « formation » n’était pas un prétexte pour faire de Miss Hulk une version supérieure en un clin d’oeil. Une maîtrise spontanée de ses transformations qui accélère le développement du personnage tout en la rendant très arrogante dans son assurance, surtout vis-à-vis d’un membre fondateur des Avengers originaux. Ridiculiser ainsi un personnage aussi emblématique que Hulk fait écho au traitement infligé à Thor dans sa dernière « aventure » ciné et cela tend à faire passer les anciens héros pour des has been. Un désamour qui nous ferait presque regretter le Hulk d’Ang Lee.

Les Démolisseurs du pauvre, pourvu que les costumes n’aient pas trop pris sur le budget.

Si Hulk en prend pour son grade, l’Abomination peace and love ( même si ça ne durera pas), Titania et son apparition anecdotique, Wong qui vient payer ses impots et les Démolisseurs en cosplay ultra-cheap ne sont pas épargnés par le broyeur de la nouvelle génération de production Marvel/Disney, qui propose un divertissement basique, conventionnel et bien peu réjouissant. La série n’est pas « woke » en tant que telle, mais elle puise son énergie dans ce mouvement associé mélant wokisme à la cancel culture. La forme prévaut sur le fond et gare à celui qui n’adhère pas.

Cerise sur le tas de m**de, Miss Hulk qui twerke avec la « rappeuse » Megan Thee Stallion en scène post-génerique. Oui, tu peux vomir.

Un show dans l’air du temps, qui assume ses faiblesses et sa légèreté de ton comme un énorme doigt d’honneur à la face du public venu voir autre chose que du féminisme maladroit ou « tous » les hommes sont des crétins, porté par un héroïne pas plus super que ça. Une énième déception de la part des studios Marvel, qui n’est qu’un clou de plus dans le cercueil que confectionne Feige et son studios pour enterrer le MCU sous une tonne de productions fades et sans envergure. Malheureusement, la liste de ce genre de productions n’en est qu’à ses débuts.

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