Doctor Strange faisait partie intégrante de l’intrigue de Spider-Man : No Way Home, mais le film est une insulte au personnage de DoctorStrange. No Way Home ne suit pas uniquement les films précédents de l’araignée du MCU, mais aussi toutes les franchises cinématographiques de Spider-Man. Pour ce faire ? Un sort ridiculement foiré par Strange. Les circonstances menant aux méchants du film, qui plaisent indéniablement aux spectateurs, et aux apparitions des Spider-Man alternatifs, n’ont cependant pas été entièrement respectueuses de la façon dont le Docteur Strange a été caractérisé dans les films précédents, comme l’ont été deux autres moments de No Way Home, indépendamment de ça, phénoménal.
Sa vie ayant été bouleversée par la révélation posthume de son identité secrète par Mysterio, Peter Parker demande de l’aide à docteur Strange pour faire oublier au monde qu’il est Spider-Man. Dans sa hâte, Parker a oublié de mentionner plusieurs personnes qu’il ne voulait pas que le sort affecte, ce qui a conduit au conflit entre les multivers de No Way Home. N’étant pas d’accord sur la manière de vaincre cinq super vilains issus du multivers, Spider-Man soumet Strange, prend son anneau de fronde et le confie à son ami Ned, qui l’utilise pour invoquer (involontairement) deux variantes de Spider-Man.
Si Doctor Strange a été un ajout agréable (et essentiel) dans No Way Home, sa décision de lancer le sort qui altère la réalité était imprudente dans son contexte, même si c’était dans son caractère d’utiliser ses talents pour aider un ami. Sa défaite dans la dimension miroir a mis en évidence l’intelligence de Peter Parker mais a malheureusement fait paraître Strange trop faible. Si l’utilisation par Ned de l’anneau a conduit à certaines des surprises les plus satisfaisantes de No Way Home, elle a aussi déprécié l’origine longue et difficile du sorcier dans Doctor Strange sorti en 2016.
Docteur Strange No Way Home
Il n’y a rien de choquant à ce que le Docteur Strange tente de réparer la vie de Spider-Man grâce à ses capacités magiques, les circonstances du sort semblent imprudentes pour Strange, usuellement pragmatique. Bien qu’il reproche à Peter Parker de n’avoir jamais envisagé de téléphoner à sa Fac pour faire valoir sa personne avant d’opter pour un sort magique altérant la réalité, Strange n’a jamais discuté des paramètres prévus du sort altérant le monde avant de le lancer. Si l’on se fie à son comportement dans les films précédents, la hâte de Strange et son manque de planification dans No Way Home étaient trop impulsifs et irréfléchi. Il n’y avait aucune menace imminente.
Les deux moments suivants dévalorisent l’expertise de Strange en matière de magie et les années qu’il a mises à devenir un maître des arts mystiques. Bien que la vivacité d’esprit de Spider-Man lors du combat dans la dimension du miroir soit une démonstration phénoménale de l’intelligence de Parker dans les comics, Strange aurait dû être conscient de la stratégie potentielle du jeune héros, étant donné son intelligence et ses années d’étude des arts mystiques. Si Ned utilise l’anneau de fronde pour créer des portails, ce qui correspond à la description de l’utilisation de la magie par l’Ancien (nécessité d’y croire et d’ignorer les idées préconçues), cela dévalorise également les années d’apprentissage de Strange à Kamar-Taj.
Tous ces moments, donnent la priorité aux besoins de l’intrigue plutôt qu’à la caractérisation de Doctor Strange. Bien que No Way Home mérite d’être acclamé par les critiques et les spectateurs, le film aurait dû être plus prudent avec Strange et trouver des moyens plus créatifs de présenter le sort raté, la défaite de Strange et l’utilisation de l’anneau de fronde par Ned, dans un film par ailleurs excellent, font que Spider-Man : No Way Home traite, à au moins trois reprises, de manière insultante un personnage aussi réfléchis, prudent et puissant que l’est Docteur Strange.
