Le massacre de Venom 2 n’a plus aucune limite. Après une campagne marketing désastreuse et une sortie en salles dont personne n’a reparlé après sa première semaine d’exploitation, Sony et Andy Serkis, qui ne savent plus quoi faire avec Venom, continuent de faire n’importe quoi. On le rappelle qu’au tout début de sa pré planification, Venom premier du nom était pensé pour un film R-Rated, avant que Sony n’ait envisagé de lier le symbiote à Spider-Man dans le futur. Résultat : c’est un Venom édulcoré et « drôle » qui a assuré sa présence lors de deux longs-métrages profondément insipides.
Andy Serkis, le cinéaste du second opus, a livré un film trop expéditif, rapide, mal-construit et pauvre en termes de scénario et de visuels pour des personnages aussi complexes que sont Eddie Brock et Cletus Kasady. Ce dernier, joué par Woody Harrelson, a d’ailleurs été massacré par le film, que ce soit sur sa durée de présence à l’écran, son design et sa véritable dangerosité. Film sympathique pour certains, insulte infâme pour les lecteurs de comics, Venom : Let there Be Carnage n’aura pas du tout laissé une trace indélébile chez les spectateurs. Pire encore, la majeure partie du film a été concentré sur une relation « d’amour » empreinte de malaise entre Venom et Eddie Brock. Mais Sony, qui semble avoir beaucoup d’auto-dérision, souhaite capitaliser encore un peu plus sur ce côté bromance gênante.
Après le Venom livrant un profond discours sur l’humanité dans une boîte de nuit, nous aurons l’honneur de voir un vrai film d’amour et d’amitié puisque Venom 2 a été réédité par Sony dans une version « Noël » encore plus édulcorée.
« Le film est une histoire d’amour – mais pas l’histoire d’amour que vous pourriez penser. Il s’agit beaucoup de la relation extraordinaire entre le symbiote et l’hôte. Toute histoire d’amour a ses pièges, ses hauts et ses bas; La relation de Venom et Eddie cause absolument des problèmes et du stress, et ils ont une quasi-haine l’un pour l’autre. Mais ils doivent être ensemble – ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre. C’est la camaraderie – l’amour – les choses que les relations sont vraiment. » – Andy Serkis
