Synopsis : Dans la fosse des Mariannes, endroit le plus profond de la croûte terrestre, la société Tian Industries emploie de nombreuses personnes dans des stations sous-marines. Après ce qui semble être un séisme, la station Kepler 822 est quasiment désintégrée.
Norah Price, qui a donné l’alerte, est parvenue à se réfugier dans une zone protégée. Seules quelques personnes ont survécu : l’expérimenté capitaine W. Lucien, le déjanté Paul Abel, l’étudiante en biologie marine Emily Haversham, son petit-ami ingénieur forage Liam Smith ainsi que le responsable système Rodrigo Nagenda. Piégés à plus de 10 000 mètres de profondeur, ils vont devoir survivre et tout tenter pour remonter à la surface. En plus de l’eau, ils vont affronter de mystérieuses créatures.
Notre avis : Le film est sorti en Janvier 2020. Le message est on ne peut plus clair, et les trailers le présageaient aussi, Underwater est un film inspiré d’Alien qui se passe sous l’eau. Sauf qu’on ne naît pas Ridley Scott et qu’on ne naît pas non plus James Cameron. Underwater, comme ses protagonistes boit la tasse sur beaucoup trop de points. Si la photographie de Bojan Bazelli (qui a fourni, via la photo, le seul point positif du film The Cure of Life de Gore Verbinski) et le travail dans les prises de vues de William Eubank fonctionnent bien, le reste coule totalement.
Eubank parvient à proposer des prises de vues assez sympathiques (Le panoramique initial, les vues à l’intérieur des masques de plongée pour densifier l’émotion des personnages, les vues à la première personne pour que l’on perçoit ce que les personnages voient sous l’eau), le reste est une catastrophe. Ce projet, qui s’est d’ailleurs pris un four au box-office (40 millions de recettes pour 65 millions de budget) doit essentiellement son tollé à son scénario et à des dialogues particulièrement ratés.
Tout n’est que cliché, les personnages (hormis peut être celui de Kristen Stewart) remplissent un objectif unique : Etre mangés ou tués dans les péripéties qui les attendent. Les personnages doivent notamment rejoindre, à partir d’un point A, un point B des capsules de sauvetage tout en traversant des moments de tranquillité dans une base intermédiaire et des moments de déplacement en scaphandre, directement dans l’eau. Bonjour donc le scénario purement MacGuffin avec cette fois-ci, aucune originalité (Edge of Tomorrow de Doug Liman – 2014 – était lui aussi un scénario McGuffin, sauf qu’il arrivait à se rendre original).
Le film semble singer les Aliens, et prend un malin plaisir à instaurer une ambiance anxiogène de la même façon que les films avec le célèbre Xénomorphe. Sauf que l’on s’attachait aux personnages et notamment à Ellen Ripley, sauf qu’ici, on y parvient pas. Aucun des personnages n’est convenablement introduit (hormis peut être celui de Kristen Stewart et légèrement celui de Vincent Cassel) et la pauvreté des dialogues rend caduque toute tentative de rendre le projet terrifiant ou attachant. L’horreur ne doit son salut qu’aux jumps-scares prévisibles et manqués.
Les acteurs sont comme leurs personnages, ils souffrent de ce scénario patraque mais essaient quand même de tirer leurs épingles du jeu. Encore une fois, seuls Vincent Cassel et Kristen Stewart arrivent à surnager de ce foirage général.
Underwater est donc une pâle copie en moins bien des Aliens, avec un environnement sous-marin. Malgré quelques transcendances via les prises de vue et la photographie, le travail est désintégré par un très mauvais scénario.