Sorti en France le 18 Septembre, AD ASTRA, réalisé par James Gray, plonge le spectateur dans un futur proche et crédible aux côtés d’un Astronaute chevronné (Brad Pitt) célèbre par les prouesses passées de son paternel, qui sera amené à entamer une dangereuse Odyssée aux confins de notre système solaire à la recherche de son père disparu.
Magnifique, saisissant et poignant, AD ASTRA se révèle presque comme un nouveau chef-d’œuvre cinématographique de notre temps.
Retour sur une odyssée spatiale unique et éprouvante aux côtés d’un Brad Pitt irréprochable. Une critique garantie SANS SPOILER.
AD ASTRA – Synopsis et Bande annonce
L’astronaute Roy McBride
s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu
et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son
voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de
l’existence humaine, et notre place dans l’univers.
CRITIQUE – Vers un nouveau chef-d’œuvre moderne ?
Proche de la Science-Fiction, mais suffisamment réaliste pour s’en éloigner. L’aventure et l’espace ont toujours constitué une recette pour remettre l’Homme en question sur son existence et sa place dans l’immensité du Monde – et de l’Espace.

C’est justement ce que cherche à faire AD ASTRA à travers l’odyssée qu’il narre, et par son personnage principal, Roy McBride (Brad Pitt), qui parvient au cours du temps à remettre en question sa place au sein de l’existence. L’évolution du personnage sera l’une des clefs de voûte du film et des messages d’aspect philosophique qu’il cherchera à transmettre au spectateur.
Bien au-delà de cet aspect, le film s’installe dans un futur proche plus que crédible qui nous éloigne d’un futur utopique semblant inatteignable et irréaliste, s’attachant à une question qui nous taraude même aujourd’hui : « sommes-nous seuls dans l’Univers ? ». Une question qui aura poussé le père de Roy à s’aventurer aux confins de l’espace pour tenter de trouver des réponses à la question la plus importante pour la communauté scientifique.
Abandonner son fils pour servir l’humanité dans un voyage qui semble sans retour, faisant abstraction de tout sentiment, laissant son enfant sans savoir pendant 27 années s’il doit aduler son père devenu un héros ou le détester pour son abandon. D’abord dépourvu de sentiments, réalisant ses missions tel un automate, Roy se laissera persuader que son père semble toujours vivant, lui faisant prendre conscience des nombreux manques qui auront rythmé sa vie au cours de sa longue Odyssée pour retrouver son père.

Une Odyssée proche du réalisme, avec des images à la fois époustouflantes et sans réelles erreurs, rythmée par une ambiance à la fois lugubre et froide par moment. Un voyage qui se montrera dangereux, mêlé d’impromptuosités, de mystères, de remises en question et de réflexion, sans jamais savoir comment cela va pouvoir se terminer – ou s’il pourrait admettre une fin. Les images restent impressionnantes, avec une bande-son quasi parfaite mais avec des passages pouvant paraître un peu vide par moment (Espace oblige).
Une œuvre cinématographique qui, à travers l’aventure qu’elle laisse paraître, cherche à questionner la conscience de chaque spectateur sur sa place dans le monde, la solitude des Hommes, l’échec programmée d’une conquête et colonisation spatiale donnant naissance à une société d’aspect utopique mais désordonnée… et quoi de mieux que l’immensité de l’Espace pour répondre à des questions d’ordre humain ?

Tel un roman philosophique d’anticipation, AD ASTRA narre une Odyssée Spatiale mythique et quasi-parfaite cachant en réalité un dessein plus noble : une prise de conscience générale des hommes sur leur place parmi l’immensité de notre Espace, insistant sur notre solitude pour nous convaincre de nous attarder davantage sur le moment présent et ceux qui nous entourent.
D’une beauté morale et cinématographique unique avec un Brad Pitt parfait dans son rôle, AD ASTRA ne laissera pas indifférent les plus réceptifs d’entre nous. À voir absolument.
Note Geekslands : 9/10