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Analyses

GOTHAM BY GASLIGHT + LE MAÎTRE DU FUTUR – LA REVIEW

Batman au XIXème siècle !

GOTHAM BY GASLIGHT + LE MAÎTRE DU FUTUR – LA REVIEW
GOTHAM BY GASLIGHT + LE MAÎTRE DU FUTUR – LA REVIEW

« Gotham au XIXème siècle » est un album édité en 2009 par Panini Comics, compilant deux récits de Batman se déroulant dans l’époque Victorienne. Le premier, « Appelez moi Jack » (Gotham by Gaslight en VO), est écrit par Brian Augustyn (The Flash, Justice League, BRPD, Crimson, Out There…) et dessiné par Mike Mignola, le créateur d’Hellboy. Ce comics a inspiré la collection Elseworlds dans laquelle les héros DC sont réinventés dans un contexte différent. Le second récit, « Le maître du futur », est sa suite directe, toujours scénarisée par Augustyn, et illustrée cette fois-ci par Eduardo Barreto (Batman, The New Teen Titans, Star Wars, Alien/Predator…)

APPELEZ MOI JACK (GOTHAM BY GASLIGHT)

A quoi ressemblerait Gotham au XIXème siècle ? En cet âge de mystère et de superstition, que penseraient ses habitants d’une étrange créature de la nuit, d’un justicier aux allures de chauve-souris qui glace le sang des brigands comme celui des innocents ?

Brian Augustyn et Mike Mignola. Le lecteur ne pouvait rêver meilleur duo pour nous conter cette histoire écrite en 1989, instaurant une ambiance digne d’un Edgar Allan Poe. Les premières cases nous plongent avec un dépaysant plaisir dans cette époque. Calèche, cocher, chapeau haut de forme et pleine lune, nous assistons à la réécriture du meurtre de Martha et Thomas Wayne. Ensuite, retour au présent, à Vienne, pour une entrevue entre le fameux psychanalyste Sigmund Freud et son disciple, Bruce Wayne. Ce dernier prépare son retour dans sa ville natale après cinq années d’absence. Quelques pages plus tard, nous embarquons avec lui dans un bateau à vapeur direction Gotham. Pendant le trajet, Bruce Wayne retrouve une ancienne connaissance, et c’est à ce moment que le duo d’artistes commet sa seule mais grossière maladresse. On devine à l’avance que l’identité de cette connaissance se cachera derrière l’alias de l’antagoniste du récit. Au bout de six pages seulement, c’est triste… Cependant, on suit le cours du récit avec plaisir, dans cette ambiance de l’époque, sombre et plaisante, que ce soit dans une succession de cases mettant en scène Jim Gordon travaillant dans son bureau de nuit, éclairé par une lampe à pétrole, ou dans l’animation d’un quartier mal famé rappelant le Far West nocturne du XVIIIème siècle.

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On y voit les premiers pas de Bruce dans les bottes du « Bat-Man », mais aussi son procès et son incarcération, accusé d’être non pas Batman mais Jack l’éventreur. Contrairement au commissaire Tolliver, Jim Gordon, ici inspecteur, croit en son innocence. Avec sa complicité, Bruce mène son enquête du fond de sa cellule, s’évadant uniquement lorsque son investigation est arrivée à terme. La conclusion, peu étonnante, concernant l’identité de Jack l’éventreur, nous présente tout de même une révélation ingénieuse et propre au récit concernant le passé de Bruce. Au final, nous avons là un scénario classique, mais une retranscription des plus intéressantes de ce que serait Batman au XIXème siècle, appuyé par le langage de l’époque, et servi avec brio par les dessins de Mike Mignola, nous plongeant un peu plus au fil des pages dans l’ambiance de cette période.

7,5/10

LE MAÎTRE DU FUTUR

« Je pense que pour chacun d’entre nous, le moment vient de faire face à la vie. Un homme doit se résigner à mettre de côté les aspirations idéalistes de son jeune âge et accepter les responsabilités du monde adulte ». C’est avec ces deux phrases que commence ce récit se déroulant 18 mois après les évènements de Gotham by Gaslight. Tolliver est devenu Maire, laissant son siège de commissaire à Jim Gordon, et Bruce s’est fiancé à Julie Madison (premier amour de Batman dans les comics), qui elle, a un faible pour Batman. D’entrée de jeu, le dessin et l’encrage old school d’Eduardo Barreto rappellent immédiatement le style authentique de Joe Kubert (Action Comics, Brave and bold, Our army of war, Flash, Tarzan).

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Concernant ses activités de justicier, Bruce y a mis fin depuis quelques semaines, s’interrogeant sérieusement sur ses croisades nocturnes. Il décide donc de participer entre autre à un conseil municipal controversé. En effet, le maire Tolliver, en faveur de l’exposition américaine de la découverte qu’il souhaite prochainement accueillir à Gotham, déchaine la colère et l’inquiétude de certains habitants. Lorsque ces derniers (dont un certain Rupert Thorne, personnage familier des fans de Batman) lui reproche une faillite certaine de la ville via cet évènement, Tolliver répond que cela ne pourra qu’attirer des capitaux et créer des centaines d’emploi, prouvant au monde via l’exposition que Gotham entre de plain-pied dans le futur. Le débat passionnant est aussitôt interrompu par l’antagoniste du récit, s’autoproclamant « Le Maître du futur ». Ce dernier tente de leur faire comprendre que ce futur dont ils parlent n’a rien à voir avec l’exposition, ni même leurs moteurs ou leurs usines polluantes. Il demande alors au conseil de lui céder tout pouvoir sur Gotham et sur l’exposition afin de les sauver. Un comportement qui n’est pas sans rappeler celui de Ra’s Al Ghul. Avant de disparaître, il fait la promesse de déchaîner le feu du soleil afin de les réduire en cendres si il n’obtient pas ce qu’il veut. Malgré une vision des choses honorable, nous avons là un personnage fantasque au plus haut point, s’introduisant parfaitement dans la Gotham de cette fin de XIXème siècle.

Les scènes s’enchaînent, aussi bien entre Bruce et Julie Madison, qu’entre Le Maître du futur et son mystérieux associé dont le visage n’est pas dévoilé. Nous retiendrons une réplique de l’antagoniste visionnaire qui est plus que d’actualité aujourd’hui : « L’homme est si amoureux du futur qu’il y sacrifierait toutes ses ressources, tout ce dont il a vraiment besoin, pour un confort mécanique dont il deviendrait l’esclave ». Suite aux discours respectifs de Madison et de Gordon à l’égard du Bat-Man désormais disparu, et à une attaque du Maître du futur contre le maire, Bruce décide donc de revêtir cape et masque. Bon nombre d’éléments rappellent l’univers de Jules Verne, de la fameuse exposition américaine de la découverte, faisant bien sûr référence aux expositions universelles du XIX ème siècle, au dirigeable du Maître du futur et son pilote : un robot dans la plus pure tradition steampunk. C’est avec cet engin, via une lentille oculaire, qu’il met le feu à une partie de l’exposition, comme il l’avait promis. S’ensuit un affrontement avec le Bat-Man, digne d’un bon film de cape et d’épée, et une conclusion intelligente à propos de l’identité du mystérieux acolyte de l’antagoniste.

8,5/10

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En conclusion : une réécriture des plus passionnantes avec ces deux histoires d’un même univers aux genres pourtant opposés : d’un côté, un style Edgar Allan Poe, et de l’autre, une ambiance digne d’un récit de Jules Verne. Si vous n’avez pas acheté ce recueil qui n’est plus disponible à la vente, il est possible de vous le procurer sur le marché de l’occasion. A noter que l’adaptation en film d’animation de Gotham by Gaslight sortira l’année prochaine, et nul doute que pour l’occasion, Urban Comics l’éditera en excellente qualité, comme à son habitude.

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